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Photo plaque faience décorative

A PROPOS

    « La colline des souvenirs », c'est ainsi que ses créateurs l'ont nommée ! 

    Situé à Garnat-sur-Engièvre (03) à 6 kilomètres de Bourbon-Lancy (71) sur la D973 menant à Moulins (03), on accède au cimetière animalier « La Colline des souvenirs » après avoir longé le canal latéral à la Loire. 

    Cette initiative revient à Claude et Marie-Claire COUTAN. L'idée de fondé un cimetière animalier a germé dans l'esprit du couple en 1991. Après avoir changé de vie et repris la ferme familiale des Calbats, ce couple de citadins reconvertis dans l'agriculture au début des années 1980 décide d’utiliser cette parcelle de terre disponible. « En découvrant un cimetière animalier dans une revue, ça nous a donné envie, se souvient Claude. En ville, la seule solution est l’équarrissage. Mais pour des gens qui ont vécu entre 12 et 14 ans avec un animal et qui le considèrent presque comme un membre de la famille, ce sort est parfois difficile à accepter. Alors on s’est dit qu’on allait rendre service. »  Quelques temps plus tard, on s'est lancé et après quelques balbutiements, la colline des souvenirs est née en 1993.

    Perché au sommet d’une butte où trônait autrefois une vigne, le site a été transformé depuis une vingtaine d’années en un cimetière animalier. Jalonnant les allées soignées, près de 200 tombes sont aujourd’hui recensées, certaines accueillant plusieurs pensionnaires. 

    Bordé d’herbe et de prés, un chemin mène sur la colline d’où l’on peut apercevoir Bourbon Lancy et plus au loin le Mont Beuvray par temps clair. Dans un écrin de verdure peuplé d’ifs, de cyprès, merisiers et cèdres, on y découvre une multitude de petites sépultures soignées où reposent principalement chiens (en majorité), chats, mais aussi (plus curieux) perroquet, perruches, lapins et même hamster. « C’est un lieu propice à la discrétion, à la sérénité, c’est une invitation au souvenir », disserte Claude.

    Ici et là, Icare, Flambo, Sucrette, Léo, Peggy, Isa, Vicky, Bengale… reposent en paix. Dalles, bordures, pavés, granit et marbre quelquefois, sont leurs dernières demeures souvent fleuries. Un jardin du souvenir à même été aménagé autour d’un sapin est le lieu pour répandre les cendres. « La crémation est de plus en plus en vogue », racontent Claude et Marie-Claire.

    Ce cimetière a été créé par une association (loi 1901) de bénévoles, amis des bêtes et propriétaires d’animaux familiers. Entièrement privé, il ne dispose d’aucune subvention. Il est ouvert à tous sans discernement, tout ami des animaux étant le bienvenu. Actuellement, près d'une centaine de membres adhérents sont recensés. Ils viennent des départements limitrophes, mais aussi de la Creuse, du Rhône, du Nord, du Var et de l’Indre-et-Loire...

    Les animaux domestiques sont environ 38 millions en France. En dehors de toute sensiblerie, il semble que le fait d’offrir une sépulture à son animal familier témoigne des liens affectifs passés, d’amour, de remerciements et de respect du maître envers son fidèle compagnon. C’est donc possible de perpétuer le souvenir par le cimetière animalier en maintenant une relation au-delà de son absence.
   
   L’inhumation est assurée par l’association qui a investi dans une pelleteuse d’occasion. L’enterrement se fait toujours en présence des maîtres. Toujours dans l’émotion. « Les gens pleurent la plupart du temps, confie Claude. Humainement, ils sont désorientés d’avoir perdu leur animal. Pour certains, c’était comme un enfant. » L’association joue un rôle d’écoute, de soutien. « Ils sont contents de nous parler de leur animal, ça leur fait du bien. On ne connaît pas l’animal mort mais on arrive à savoir comment il était vivant. Ce ne sont pas des enterrements impersonnels. On est dans un esprit social. »


    De petites cérémonies sont parfois organisées dans l’intimité par les familles une fois l’inhumation terminée. Ensuite ? « Il faut leur laisser le temps de faire leur deuil, comme pour un humain, concluent Claude et Marie Claire. Au début, ils viennent souvent se recueillir sur la tombe. » 

    La journée du souvenir organisée le dernier dimanche de septembre constitue l’équivalent de la Toussaint. Mais en ce 1er novembre, ils seront quand même plus nombreux que d’habitude sur la colline des souvenirs.

    Concrètement, pour faire enterrer son animal préféré, il suffit d'adhérer à l'association, sachant qu'une grande liberté est laissée à chacun pour les soins funéraires. Et si les gens disparaissent à leur tour, que deviennent les tombes ? « La tombe est alors fleurie une fois par an pendant deux ans. Si, après ce délai, aucun héritier se manifeste, l'association reprend la tombe »…
   

Photo des créateurs cimetière

Claude et Marie Claire COUTAN avec leur compagnon Eden.

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